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Découvrez le livre qui relate l'histoire de la commune de Gausson (22).

Naissance à la maison

Publié le 26 Mai 2013 par Michèle Harzo

Si mon père couche avec ma mère, ce n’est pas pour son agrément,
C’est pour avoir un p’tit frère pour garder les vaches au cha
mp.

Ils ont des chapeaux ronds, vive la Bretagne, ils ont des chapeaux ronds, vive les Bretons

Depuis quelques décennies, les enfants ne naissent plus à la maison mais à la maternité.

La dernière naissance à la maison, à Gausson, a eu lieu au Chauchix, le 20 juin 1969.

Les femmes n’ont commencé à accoucher à la maternité que dans les années 60. La première transcription date du 19 avril 1958 (Loudéac), un autre enfant est né le 19 septembre 1958 à Saint-Brieuc.

Cette évolution est bien sûr due aux progrès de la médecine mais également aux aménagements des infrastructures (goudronnage des routes), des moyens de transport (les voitures particulières commencent à arriver dans nos campagnes dans les années 50/60)…

Ma voisine, Angèle, m’a raconté qu’elle avait eu ses 2 enfants (1957 et 1959) à la maison. Sa belle-mère était là pour l’aider mais ils avaient fait venir le Docteur Courtois d’Uzel et … tout s’est bien passé…

Ce n’était pas toujours le cas dans des époques plus reculées.

Par exemple, en 1810, on compte 92 naissances à Gausson.
49 de ces enfants vont mourir dans l’année, parmi eux, 12 sont déclarés « anonymes » car ils sont mort-nés ou décédés dans les minutes (ou les heures) qui suivent leur naissance. Cette très forte mortalité est due au manque d’hygiène, à la malnutrition… On peut voir, dans le document joint, le décès d’un bébé, mort « d’être tombé par terre »… les femmes accouchaient bien souvent à genoux…

Dans la revue française de généalogie (hors-série n° 6) on peut lire : la mort d’un enfant en bas âge est banale, quotidienne et familière. On prend plus soin des bêtes que de sa famille: une femme se remplace en 3 mois, un enfant en 1 an, mais une vache !!!

Les médecins étant beaucoup moins nombreux qu’aujourd’hui, on faisait alors appel à une sage-femme, la matrone. Elle devait être acceptée par les autorités religieuses, car, lorsqu’un enfant était «en danger de mort », elle était chargée de l’ondoyer. Quand l’enfant était illégitime, c’est elle qui l’emmenait à l’église pour le faire baptiser.

L’an huit de la république française, le 20 germinal, devant moi, Joseph Raoult, faisant les fonctions d’officier public, est comparu en la maison commune, Pierre Gautier, journalier, demeurant à la Chapelle, lequel a déclaré que Marie Jeanne Haméon son épouse en légitime mariage, est accouchée d’hier, en son domicile, d’une fille à laquelle il n’a pu donner de prénom, attendu qu’elle est décédée sur le champ d’après être tombée sur la terre. D’après cette déclaration, je me suis sur le champ assuré du décès de la dite « anonyme » Gautier et j’en ai dressé le présent acte sous mon seing, le dit Gautier, témoin et père de l’enfant et Thérèse Rault, sage-femme, autre témoin, ne sachant signer, de ce interpellés, fait en la maison commune de Gausson, le dit jour Joseph Raoult

L’an huit de la république française, le 20 germinal, devant moi, Joseph Raoult, faisant les fonctions d’officier public, est comparu en la maison commune, Pierre Gautier, journalier, demeurant à la Chapelle, lequel a déclaré que Marie Jeanne Haméon son épouse en légitime mariage, est accouchée d’hier, en son domicile, d’une fille à laquelle il n’a pu donner de prénom, attendu qu’elle est décédée sur le champ d’après être tombée sur la terre. D’après cette déclaration, je me suis sur le champ assuré du décès de la dite « anonyme » Gautier et j’en ai dressé le présent acte sous mon seing, le dit Gautier, témoin et père de l’enfant et Thérèse Rault, sage-femme, autre témoin, ne sachant signer, de ce interpellés, fait en la maison commune de Gausson, le dit jour Joseph Raoult

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