1916 : la "Voix de Gausson" se tait

Hormis un bulletin au mois de février 1916 (qui relate un nouveau bombardement sur une église), on ne trouve plus aucun exemplaire de la "Voix de Gausson" pendant la 1ère guerre mondiale. Toutefois, 1 janvier 1917, l'abbé Le Roux fait paraître la liste de 23 Gaussonnais "morts pour la France". Une liste déjà bien longue, écrit-il, Puisse-t-elle être close définitivement!

On était bien loin du compte puisque ce sont 85 Gaussonnais qui laisseront leur vie lors de ce terrible conflit.

Ce n'est qu'en 1929 qu'on retrouve le bulletin paroissial. Dans le clergé aussi, les pertes ont été nombreuses et les prêtres devaient s'occuper de plusieurs paroisses.

Voilà ce qu'on peut y lire le 6 janvier 1929 :

Elle renaît

Après 3 ans d’utile besogne, quand le tocsin sonna, au jour à jamais mémorable du 2 août 1914, elle ressentit les premières atteintes de son mal. Après quelques alternances de silence et de travail, elle dut renoncer à son apostolat en septembre 1915. Ce fut le silence, le long silence….

Ceux qui l’avaient inspirée n’étaient plus là. Après le départ pour le ciel de l’abbé Macé, son fondateur en 1913, Mr l’Abbé Nivet en avait assumé la direction. La guerre enleva bientôt à « la Voix » son nouveau gérant. Malgré ses occupations pressantes, Mr l’abbé Le Roux, qui cumulait les fonctions d’instituteur, de vicaire et de vicaire auxiliaire à Plouguenast, voulut conserver à Gausson, son bulletin. Il dut s’incliner à son tour devant des difficultés insurmontables.

L’armistice ne permit pas à « la Voix de Gausson», comme à nos braves survivants de la grande épopée, de reprendre immédiatement sa place dans la famille paroissiale.
Cependant, elle n’était pas morte, elle sommeillait, attendant le moment propice de reprendre sa mission.

En ce 6 janvier 1929, sortant de son inaction, elle se présente à vous, ses amis, qui l’ont accueillie à ses débuts. Elle ressent bien quelques frayeurs à paraître en public, elle est timide, voyez-vous, elle n’a plus d’expérience. Elle vient cependant avec confiance, assurée de votre bienveillante sympathie.

Comme par le passé, elle se propose d’aller chaque semaine deviser avec vous. Sous le vêtement d’une histoire, d’un fait, d’un exemple, elle vous rappellera les vérités que tout chrétien doit connaître….